Comment trouver des marques qui recherchent des créatrices UGC ?

Une créatrice UGC peut tourner seule dans sa salle de bain, sur son canapé ou en pleine rue… et pourtant, derrière ces vidéos “du quotidien” se cachent de vraies collaborations avec des marques qui ont budgétisé, briefé, suivi les performances. La question qui revient sans cesse est simple : où sont ces marques et comment les trouver quand on débute, ou quand on veut passer un cap ? Le marché a explosé en quelques années : des laboratoires de cosmétiques aux petites marques de thé, en passant par les accessoires lifestyle, toutes cherchent des profils capables de raconter des histoires crédibles. Ce qui bloque souvent, ce n’est pas le talent, mais la visibilité mutuelle : les marques ne savent pas toujours où chercher, et les créatrices n’osent pas se rendre visibles.

Entre les plateformes spécialisées, la chasse aux briefs sur les réseaux sociaux, les agences et la prospection directe, le terrain est vaste. Et pourtant, des créatrices avec moins de 5 000 abonnés signent déjà des collaborations régulières parce qu’elles ont compris comment se positionner et comment se présenter. Dans cet article, l’idée n’est pas de vendre un rêve de succès instantané, mais de décortiquer les chemins concrets pour rencontrer les marques qui misent sur l’UGC : comment elles réfléchissent, où elles recrutent, ce qu’elles regardent dans un portfolio et surtout comment tu peux, toi, créer tes propres opportunités sans trahir ton style. L’objectif : que tu sortes avec une carte claire, quelques actions simples à tester dès cette semaine, et une vision plus apaisée de ce marché souvent bruyant.

En bref :

• Les marques qui recherchent des créatrices UGC existent déjà : elles sont sur TikTok, Instagram, YouTube et sur des plateformes dédiées.
• Un portfolio clair et niché vaut souvent plus qu’une grosse audience pour décrocher des premiers contrats.
• Les DM bien travaillés et les e-mails personnalisés restent l’un des moyens les plus efficaces de te faire repérer.
• Les plateformes UGC et certaines agences facilitent la mise en relation, à condition de bien préparer ton profil.
• La régularité et l’expérimentation sur tes propres contenus attirent naturellement les marques alignées avec ton univers.

Comprendre comment les marques recrutent des créatrices UGC aujourd’hui

Avant de chercher des collaborations, il aide de comprendre comment pensent les équipes marketing. Une marque ne tape pas “créatrice UGC sympa” dans Google. Elle part d’un besoin très concret : “montrer ce nouveau sérum en action”, “rendre notre sac à dos plus vivant”, “faire ressentir l’ambiance de notre thé glacé”. Ensuite seulement, elle cherche qui peut porter cette histoire avec naturel.

Sur le terrain, trois grands profils de marques se distinguent. Il y a celles qui testent l’UGC par curiosité, souvent de petites structures qui veulent un premier contenu sans se ruiner. Viennent ensuite les marques installées qui utilisent l’UGC comme un pilier de leur stratégie social media, comme certains laboratoires de soins qui montrent leurs produits rechargeables sous la douche, en plan très serré et sans décor sophistiqué. Enfin, il y a les enseignes qui industrialisent la création, avec des dizaines de vidéos UGC diffusées en social ads, par exemple dans la mode ou les accessoires.

Pour s’y retrouver, imagine le parcours d’une marque type comme “IslandTea”, une marque de boissons. Elle veut montrer son thé dans des situations réelles : préparation, dégustation, astuces de recettes. Elle va :

• Observer les contenus déjà postés spontanément par ses clientes.
• Briefer quelques créatrices UGC pour produire des vidéos dédiées à ses futures campagnes.
• Reposter sur Instagram et TikTok les contenus les plus créatifs, en taguant les créatrices.

Dans ce schéma, les créatrices choisies ne sont pas celles qui crient le plus fort, mais celles dont le style colle à l’univers visuel d’IslandTea, avec des plans serrés, des gestes lents, une lumière douce. Pour les marques de sacs comme Cabaïa, la logique est proche mais l’usage des vidéos est différent : elles font appel à des créatrices pour tester les sacs, raconter leur week-end, puis transforment ces contenus en publicités natives sur TikTok. Les vidéos ressemblent à du contenu organique, mais sont diffusées comme des annonces payantes.

En coulisse, ce qui pèse le plus dans le choix d’une créatrice est souvent :

• La cohérence visuelle de ses vidéos (lumière, cadrage, rythme).
• La capacité à incarner une cliente crédible, pas une égérie inaccessible.
• Le respect du brief dans les exemples déjà réalisés.
• La communication : réponses rapides, échanges fluides, sérieux.

Pour avoir une vue d’ensemble, il peut être utile de visualiser les principaux canaux par lesquels les marques repèrent des créatrices UGC.

La première clé pour trouver des marques, c’est donc de comprendre ce jeu de pistes. À partir de là, chaque créatrice peut décider où mettre son énergie, au lieu de “poster partout” en espérant un miracle.

Utiliser les réseaux sociaux pour attirer les marques qui recrutent des créatrices UGC

Les réseaux sociaux restent la plus grande “place de marché” informelle entre marques et créatrices UGC. Beaucoup de collaborations démarrent par une vidéo vue par la bonne personne au bon moment. L’algorithme crée la rencontre, mais c’est ta intention stratégique qui la prépare. Plutôt que d’attendre un message magique, tu peux transformer tes comptes en vitrine claire de ce que tu sais faire.

Une créatrice fictive, appelons-la Lina, a commencé en postant des mini-tutos de maquillage sans mention de marque. Puis elle a intégré des produits qu’elle utilisait déjà au quotidien, en précisant simplement : “contenu UGC d’exercice, non sponsorisé”. Sur TikTok, deux de ses vidéos ont été repérées via un hashtag produit, et une marque de skincare française lui a proposé de tourner une série de vidéos “sous la douche” pour montrer l’usage de leurs recharges. Tout est parti d’un compte à moins de 2 000 abonnés, mais d’une ligne éditoriale claire et de hashtags pertinents.

Pour rendre un profil attractif pour les marques, quelques réflexes sont précieux :

• Créer une bio orientée UGC : préciser que tu réalises du contenu UGC pour les marques, avec ta niche (beauté, food, déco…).
• Épingler 3 à 5 vidéos “portfolio” sur ton profil, montrant ton meilleur niveau.
• Utiliser des hashtags ciblés, liés à ta niche et au format (ex : #ugcskincare, #ugcfrance, #adstyle, #unboxingfr…).
• Taguer parfois les marques dont tu parles, si tu es à l’aise avec cela.

De nombreuses marques repèrent aussi les talents en observant les discussions sur leurs produits : avis spontanés, GRWM, comparatifs. Une stratégie simple consiste à créer 3 vidéos test autour d’un produit que tu utilises déjà, puis à :

• Varier les angles : une version témoignage, une version tuto, une version storytelling.
• Tester plusieurs hooks en début de vidéo pour capter l’attention.
• Ajouter une légende claire expliquant que tu réalises du contenu UGC et es ouverte aux collaborations.

Les réseaux sociaux sont aussi utiles pour la prospection active. Sur Instagram par exemple, beaucoup de petites marques gèrent leurs DM au quotidien. Un message concis peut ouvrir une porte :

• Remercier la marque pour un produit déjà essayé.
• Joindre un lien vers ton portfolio ou un drive.
• Proposer une idée de format précis (“un tuto d’utilisation en 30 secondes pour vos Reels”).

Pour mesurer ce que les réseaux permettent vraiment, on peut comparer rapidement leur rôle par rapport aux autres canaux.

Pour enrichir ton observation, certaines vidéos YouTube décryptent les campagnes UGC et montrent clairement comment les marques structurent leurs briefs.

En t’inspirant de ces analyses et en transformant ton propre compte en laboratoire visible, tu facilites énormément le travail des marques qui cherchent justement quelqu’un comme toi.

Plateformes UGC et agences : un raccourci pour trouver des marques alignées

Au-delà des réseaux sociaux, un écosystème entier s’est structuré pour connecter directement créatrices UGC et marques. Les plateformes spécialisées jouent ici le rôle d’intermédiaire digital : elles rassemblent des profils, des briefs, des budgets, et simplifient la relation. Certaines, comme les solutions de Creator Generated Content, se concentrent sur des créateurs non-influenceurs, choisis pour leur style plutôt que pour leur audience.

Concrètement, une marque arrive sur ce type de plateforme avec une demande précise : “10 vidéos verticales de démonstration produit pour nos publicités Meta et TikTok”. Elle filtre les créateurs par niche (skincare, maison, sport), par style (minimaliste, dynamique, humoristique) et par langue. De ton côté, tu remplis un profil complet : informations de base, portfolio, tarifs indicatifs, thématiques préférées. La mise en relation se fait ensuite via un système de missions.

Les avantages pour toi sont clairs :

• Moins de prospection pure : les briefs viennent à toi via la plateforme.
• Cadre professionnel : contrats, paiements, droits d’usage mieux encadrés.
• Vision du marché : tu vois quels types de contenus et de budgets circulent.

Face à ces plateformes, les agences UGC occupent une place complémentaire. Elles gèrent tout pour la marque : stratégie, casting des créateurs, suivi de production, analyse des résultats. Pour une créatrice, travailler avec une agence signifie souvent :

• Des missions plus régulières si l’agence aime ton style.
• Des briefs structurés et des feedbacks précis.
• Des campagnes plus “gros comptes”, parfois internationales.

Pour t’aider à choisir tes canaux, voici un comparatif synthétique.

Pour maximiser tes chances d’être choisie sur ces canaux, quelques points d’attention font une vraie différence :

• Avoir un portfolio actualisé avec 6 à 12 vidéos max, bien rangées par type (tuto, témoignage, unboxing).
• Indiquer clairement ce que tu acceptes ou non : niches refusées, formats préférés, délais moyens.
• Répondre rapidement aux demandes, même pour décliner poliment.

Beaucoup de créatrices sous-estiment aussi l’impact de LinkedIn. Y partager une étude de cas (“Comment une vidéo UGC a boosté les conversions d’une marque de sacs”) avec chiffres et capture d’écran attire le regard de responsables marketing à la recherche de talents. Certaines vidéos YouTube expliquent d’ailleurs comment présenter son métier UGC de manière professionnelle sur ce réseau.

En combinant une présence active sur une ou deux plateformes UGC, quelques relations avec des agences et une démarche directe, tu crées un mix qui multiplie tes portes d’entrée sans t’épuiser.

Prospection directe : contacter les marques et décrocher ses premières collaborations UGC

La prospection fait souvent peur, alors qu’elle peut devenir un terrain de jeu stratégique. L’erreur fréquente consiste à envoyer le même message générique à des dizaines de marques, en espérant une réponse. En réalité, ce qui touche une marque, c’est un message qui montre que tu as compris son univers et que tu arrives déjà avec des idées concrètes.

Imagine une petite marque de sacs à dos urbains. Elle reçoit deux DM. Le premier : “Bonjour, je fais du contenu UGC, collaborons si vous voulez.” Le second : “Bonjour, vos sacs modulables seraient parfaits pour un format ‘préparation de sac pour un week-end’ en 20 secondes, façon GRWM. J’ai déjà tourné ce type de vidéos pour des accessoires, voici deux exemples. Si vous cherchez du contenu natif pour TikTok, je serais ravie de créer 3 concepts pour vous.” Les chances que le deuxième message obtienne une réponse sont évidemment plus fortes.

Pour structurer ta prospection, tu peux suivre une démarche simple :

• Cibler : liste 20 à 30 marques alignées avec ton style et tes valeurs.
• Observer : analyse leur contenu actuel, leurs pubs, leurs lacunes.
• Proposer : formule 1 ou 2 idées précises de formats UGC.
• Envoyer : contacte-les via e-mail, DM Instagram ou LinkedIn.

Certains éléments renforcent encore ta crédibilité :

• Un portfolio accessible en un clic (Notion, site, drive bien rangé).
• Un tarif indicatif, même si tu adaptes ensuite selon le brief.
• Une mini phrase type : “J’aide les marques X à créer des vidéos Y pour Z.”

Pour t’aider à prioriser, voici un tableau de repérage.

Beaucoup de premières collaborations naissent aussi d’une simple habitude : parler spontanément des produits qu’on aime, puis envoyer un message à la marque avec la vidéo en mode “contenu cadeau, sans attente, mais ouverte à collaborer”. Sans manipuler, ce geste démontre ton style et ta bonne volonté, tout en laissant la porte ouverte à un futur partenariat.

L’essentiel, dans la prospection, est de voir chaque contact comme un entraînement, pas comme un verdict final. Un non clair vaut mieux qu’un silence, et chaque échange t’aide à affiner ton positionnement, tes offres, ton discours.

Créer au quotidien pour se rendre repérable par les marques en quête d’UGC

Une marque ne se contente pas de lire un mail : elle va regarder ton univers, tes vidéos, ta façon de raconter. C’est ton contenu du quotidien qui construit ou non ta crédibilité. L’enjeu n’est pas de poster non-stop, mais de mettre en place une routine réaliste qui te permet de montrer régulièrement ce que tu sais faire.

Une approche efficace consiste à te réserver un créneau hebdomadaire, par exemple deux heures le dimanche, pour :

• Brainstormer 5 à 10 idées de vidéos orientées produit.
• Écrire des hooks rapides et des scripts minimalistes.
• Tourner en batch 3 ou 4 vidéos sur des produits que tu as déjà chez toi.

Tu peux structurer ton contenu autour de formats récurrents :

• “Test honnête” : une vidéo où tu montres un produit, ses forces et ses limites.
• “3 façons d’utiliser…” : format tuto simple et efficace.
• “Avant / Après” : très parlant pour la beauté, la déco, l’organisation.

Pour y voir plus clair, une petite matrice t’aide à organiser tes idées.

En parallèle, tu peux te fixer de petits exercices de progression :

• Réécrire un script de 30 secondes en 15 secondes, pour gagner en impact.
• Tourner la même vidéo avec deux lumières différentes pour voir la différence.
• Tester une nouvelle plateforme une fois par mois (Shorts, Pinterest Idea Pins…).

Cette création régulière nourrit ton portfolio, mais aussi ta confiance. Quand une marque te contacte, tu n’as pas seulement “quelques vidéos”, tu as une histoire visuelle cohérente à lui montrer. Et surtout, tu as déjà expérimenté différents formats, ce qui te rend plus à l’aise pour répondre aux briefs parfois très précis qu’on trouve aujourd’hui sur le marché.

Faut-il une grosse audience pour trouver des marques qui recherchent des créatrices UGC ?

Non. Beaucoup de marques passent par l’UGC justement pour ne pas dépendre de l’audience des influenceurs. Ce qui compte, c’est la qualité de tes vidéos, ton réalisme devant la caméra, ta compréhension du produit et ta capacité à suivre un brief. Un compte propre, cohérent et actif rassure plus qu’un grand nombre d’abonnés inactifs.

Comment présenter son portfolio UGC à une marque ?

Un portfolio efficace est simple et ciblé. Regroupe 6 à 12 vidéos maximum, classées par type de format (tuto, témoignage, unboxing, pub style). Héberge-le sur une page Notion, un mini-site ou un drive bien organisé. Ajoute une courte description de ton rôle, les objectifs du contenu, et précise si c’était une mission réelle ou un contenu de démonstration.

Par où commencer pour contacter des marques en UGC ?

Commence par des marques que tu connais déjà et que tu apprécies. Analyse leurs réseaux sociaux, repère ce qui manque (tutos, avis clients, formats natifs). Crée éventuellement une vidéo test, puis envoie un message personnalisé en expliquant ce que tu proposes et en joignant ton portfolio. Garde tes messages courts, concrets et orientés solutions.

Vaut-il mieux passer par une plateforme UGC ou démarcher en direct ?

Les deux approches se complètent. Les plateformes UGC t’apportent de la visibilité et des briefs structurés, mais la concurrence est forte. La prospection directe te permet de créer des relations plus personnelles avec les marques et de mieux défendre ta valeur. Idéalement, développe une présence sur 1 ou 2 plateformes tout en gardant un temps chaque semaine pour le contact direct.

Comment savoir si une marque est vraiment alignée avec ses valeurs en tant que créatrice UGC ?

Observe sa communication globale : ton, visuels, façon de parler de ses clients, gestion des commentaires. Regarde aussi ses anciennes collaborations : les créateurs sont-ils respectés, crédités, mis en avant ? N’hésite pas à poser des questions en amont sur l’usage des contenus, les droits, la durée, et à refuser une collaboration qui te met mal à l’aise. Alignement et confiance sont essentiels pour durer dans ce métier.